Ils comprennent environ 18 032 ouvrages (XIX ème siècle broché inclus) dont une grande partie provient du legs fait en 1832 par Jean-Baptiste DUGAS-MONTBEL (2 300 titres).

Jean-Baptiste DUGAS-MONTBEL  est né le 10 mai 1775 à Saint-Chamond.
Après de médiocres études à Lyon, il sert comme volontaire dans les armées et à vingt deux ans, reprend des études tout en travaillant dans la maison de commerce de ses parents ; à Paris où il suit des cours, il côtoie des hommes de lettres, s'essaye au théâtre.en faisant jouer en 1800 une comédie de vaudeville « La femme en parachute ». En 1803 il devient membre de l'Académie de Lyon.

Devenu l'un des directeurs de sa maison de commerce, il voyage beaucoup. Retiré des affaires, il se fixe à Paris en 1805 où il décide que « puisqu'il faut être quelque chose en ce monde, je tâche de devenir helléniste » (cité par Gustave LEFEBRE dans La vie et les œuvres de DUGAS-MONTBEL, Saint Chamond 1889).Il traduit l'Illiade en 1815, L'Odyssée, la Batrachomyomachia et les hymnes homériques en 1818. Ses traductions connaîtront un grand succès. Les travaux suivants le feront admettre le 29 novembre 1830 à l'Institut (Académie des inscriptions et des Belles Lettres).

Elu trois fois député par les lyonnais en 1830, 1831 et 1834, il meurt à Paris le 30 novembre 1834.
Grâce au legs et à l'apport de livres rassemblés par Monsieur COIGNET, alors Secrétaire de mairie et ami de Monsieur DUGAS-MONTBEL, la première bibliothèque populaire voit le jour. Très rapidement, elle compte 7 000 ouvrages. En 1878, elle prend place dans l'ancienne chapelle des pères Maristes. En 1885, Gustave LEFEBRE, bibliothécaire, publie le catalogue alphabétique des collections.

Le fonds reste en sommeil une grande partie du XX ème siècle.

Dans le cadre de la construction d'un nouvel équipement répondant aux normes de surface et de conservation des collections, les fonds patrimoniaux sont déménagés en juin 1994 dans l'actuelle médiathèque.


Pour rendre possible ce transfert , deux ans et demi de préparation auront été nécessaires. En effet, il convenait de reprendre l'inventaire, le catalogage, le nettoyage / dépoussiérage, le classement par siècle et la mise en cartons des quelques 18 030 documents du XVème au XIXéme siècle qui constituent les fonds patrimoniaux.