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Cigarettes et chocolat chaud

Depuis le décès de sa femme, Denis Patar s’occupe seul de ses deux filles, Janine et Mercredi. Père aimant et déboussolé, il cumule deux emplois, le jour vendeur dans une jardinerie, la nuit dans un sex-shop. Il est devenu le roi du système D. Mais lorsque Denis oublie une nouvelle fois sa fille Mercredi à l’école, il est obligé d’aller la chercher au commissariat, ce qui lui vaut un signalement. Une enquêtrice sociale va lui imposer un « stage de responsabilité parentale » s’il veut conserver la garde de ses filles. Il essaye alors de protéger Janine et Mercredi du monde cruel qui les a séparées de leur maman.

Sophie Reine, la réalisatrice signe ici une comédie tendre et très personnelle où il est question d’acceptation de soi, de marginalité, de différence et du syndrome de Gilles de La Tourette, thème rarement traité au cinéma. Gustave Kervern est parfait dans le rôle du père bourru, mélancolique mais attachant et les deux jeunes comédiennes sont excellentes de justesse.

Ce film est un hymne à la musique. En effet, le titre du film est inspiré de la chanson Cigarettes and chocolate milk du musicien Rufus Wainwright que l’on retrouve dans son album Poses. La réalisatrice rend hommage à David Bowie. Les prénoms des filles de Denis sont empruntés à deux de ses chansons et le chanteur est devenu un intime de la famille. David Bowie avait adoré le projet et n’a pas pu voir le film abouti mais a eu le temps de valider les quelques chansons présentes dans le film. Encore une occasion de découvrir ou redécouvrir son répertoire en attendant les nombreux rendez-vous qui lui sont consacrés lors du festival Rhino Jazz(s) 2017.

 

 

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