Frederick Wiseman article

 

Naissance d'un auteur

Après avoir enseigné le droit dans plusieurs universités américaines, Frederick Wiseman produit en 1963 le film de Shirley Clarke, The Cool World, sur des jeunes délinquants de Harlem.

En 1967 il réalise son premier documentaire, Titicut Follies, dans un hôpital pour criminels psychopathes. C’est le commencement d’une œuvre qu’il envisage comme "un seul et très long film qui durerait quatre-vingts heures" et qui n'oublie aucune institution.

 

Une caméra en immersion

Sa méthode consiste en un lent apprivoisement de la caméra par les personnes filmées, jusqu'à ce qu'elles ne la remarquent plus. Il s'immerge ainsi dans les milieux américains de l’éducation (High School, 1968 et At Berkeley, 2013), des forces de l’ordre (Law and Order, 1969), de la santé (Hospital, 1970 et Near Death, 1989), des tribunaux pour mineurs (Juvenile Court, 1973) et de l’aide sociale (Welfare, 1975).

Frederick Wiseman aborde également l'influence de la société de consommation américaine dans le monde avec ses films Sinai Field Mission (1978), Model (1980), et The Store (1983) et Aspen (1991). En 1986 sortent quatre réalisations sur l’intégration des personnes handicapées au sein de la société.

Le documentariste se consacre aussi à de nombreuses reprises au thème de la violence dans les rapports humains, à travers la guerre (Basic Training, 1971, Manoeuvre, 1979, Missile, 1987) ou les violences familiales (Domestic Violence, 2001 et 2002).

Le réalisateur filme le monde des arts et spectacles aux Etas-Unis, en France et en Angleterre (Ballet, 1995, La Comédie-Française ou l'amour joué, 1996, La danse, le ballet de l'Opéra de Paris, 2009, Crazy orse, 2011 et National gallery, 2014). En 2002, il tourne son unique oeuvre de fiction, La Dernière lettre, sur le génocide des juifs pendant la deuxième guerre mondiale. Il plonge de nouveau dans la violence des rapports humains avec Boxing Gym en 2011.

 

Un cinéaste humaniste

Mais le gymnase est aussi une illustration du melting pot américain où les gens s'entrainent, se rencontrent, se parlent...
Son dernier documentaire intitulé Jackson Heights, sorti en 2016, s'intéresse au quartier du même nom, l'un des plus cosmopolites de New York. Car Frederick Wiseman, qui a fêté ses 87 ans le 1er janvier 2017, a, avant tout, foi en l'humanité.

 

 

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